Menaces et déclin

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Un déclin des plus inquiétants...

Des études récentes montrent que les populations de nombreux insectes pollinisateurs sont en déclin. Ce constat est particulièrement sévère pour les abeilles qui constituent les pollinisateurs les plus efficaces. Cette perte pourrait avoir des  conséquences désastreuses sur la reproduction sexuée des plantes : plus de 80 % des espèces de plantes à fleurs sauvages et 70% des espèces cultivées en Europe dépendent de l’activité pollinisatrice des insectes, et principalement des abeilles. Si le déclin qui menace les abeilles est préoccupant pour les écosystèmes naturels, il l’est aussi pour les productions agricoles et, par voie de conséquence, pour notre alimentation dont 1/3 serait directement affecté.

Les causes de ce déclin sont multiples et intimement liée aux modifications des pratiques humaines.   

La disparition des sites de nidification (remembrement, urbanisation), l’emploi généralisé de pesticides, la fauche de plus en plus précoce et fréquente des prairies, l’extension des monocultures et l’entretien exagéré des bords de route sont les principales causes du déclin des abeilles.

Ce phénomène est accentué par la raréfaction des plantes à fleurs indigènes (espèce qui est naturellement originaire d’un environnement, d’une région ou d’un pays), principale source de nourriture des pollinisateurs. Le manque de pollinisateurs accentue encore la raréfaction de ces plantes en créant un cercle vicieux dont il semble difficile de s’extraire.

Exemple de bord de route colonisée par des nids d'abeilles ≠ un bord de route bétonné